Augmenter la production des vins et spiritueux en économisant l’eau ?

08 novembre 2017

De la cuverie à la zone de conditionnement, l’eau est au cœur des process quotidiens des industriels des vins et spiritueux. Entre rentabilité, efficacité et préservation de l’élément, la gestion de l’eau est source d’évolution et d’adaptation.

Augmenter la production des vins et spiritueux en économisant l’eau ?

Quelle est la quantité d’eau rejetée par litre de vin ?

La quantité d’eau rejetée par litre de vin est établie de manière normative en fonction de la taille du site d’exploitation selon le référentiel ICPE, pour Installation Classée pour la Protection de l’Environnement.

La cuverie de SICSOE travaille 15 000 à 20 000 litres de vin par semaine, à raison de 0,62 litre d’eau par litre de vin, en sachant que la réglementation ICPE est fixée à 0,9 litre d’eau utilisée et rejetée par litre de vin.

A titre de comparaison, en 2012, le ratio était de 1,1 litre d’eau par litre de vin, et notre objectif, bien que déjà en deçà des exigences, est désormais fixé à 0,5 l. Pour cela, nous travaillons collectivement à une sensibilisation tant technique qu’humaine afin d’atteindre cet objectif de réduction d’utilisation de l’eau.

Du côté des lignes de production, comment optimiser l’économie d’eau ?

Les process industriels de mise en bouteille soulèvent naturellement la question de la gestion de l’eau. La première économie d’eau se situe chez SICSOE dès l’étape de la stérilisation – ou sanitation – de la machine. Celle-ci s’effectue en circuit fermé et réutilise l’eau, dont la propreté est contrôlée par la NEP (Nettoyage En Place).

Lorsque la tireuse est en fonctionnement, l’eau de rinçage de l’intérieur des bouteilles est redirigée vers la laveuse de l’extérieur des bouteilles de la ligne 6000, ce qui permet une économie de 150 l/h de l’eau consommée par cette laveuse.

Ces deux adaptations permettent d’économiser notablement sur la consommation d’eau (en moyenne 3 m3/j) tout en baissant le volume traité par la station d’épuration. Cette dernière, entièrement refaite en 2012, a été calibrée pour une capacité de traitement d’eau de 50 m3/j. Grâce à la mise en place de ces systèmes de revalorisation de l’eau en interne, elle reçoit aujourd’hui 40 m3/j et fonctionne ainsi de façon optimale sur ce volume.

De l’air, de l’air…

La gestion de la question environnementale, en termes d’optimisation et d’économie des ressources, se joue aussi du côté de l’air.

Afin de faire un pas supplémentaire sur ces deux axes, le compresseur d’air en tout ou rien initial a été remplacé par une solution de compresseur à pas variable. Celui-ci s’adapte à la demande en air comprimé et régule sa vitesse en fonction de celle-ci.

L’économie réalisée se tourne directement sur la consommation en électricité : 20 % d’économie est réalisée par rapport à un compresseur tout ou rien. Quant à la traque aux fuites d’air comprimé pour éviter le moindre gaspillage énergétique, elle est réalisée humainement : c’est le premier geste effectué chaque matin par les opérateurs de maintenance.